DEFI : poésie sur couverture n°5

DÉFI : "POÉSIE SUR COUVERTURES" n° 5

Voici un petit poème improvisé à l'aide de titres de livres de ma bibliothèque personnelle.
Insérez-le dans votre texte ou poème, où bon vous semble, ou inspirez-vous en pour créer une ambiance.
Jusqu'à 20 - 30 lignes maximum. 📚🖋

Le temps universel- Emmanuel Jacquel
Même les pierres ont résisté- Yves Viollier
Une seconde chance - Mary Higgins Clark

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Geneviève (du jeudi) (vendredi, 01 mai 2020 14:55)

    Même les pierres ont résisté. S'agit-il des plus précieuses, de la plus symbolique des pierres, c'est-à-dire du diamant ? Du diamant, résistant en effet, et lumineux également. Non seulement il résiste mais il jette ses feux, il éblouit, mais aussi il peut meurtrir à cause de sa dureté. Le diamant symbole de l'attachement, de la fidélité à toute épreuve. Cette pierre mythique qui voudrait que la première rencontre fut la seule pour l'éternité, pour qui une seconde chance ne devrait pas exister. Valeur d'un autre temps ? Le temps universel, en fait, ne dure-t-il pas qu'un instant ? Et lorsqu'il est épuisé, peut-il éclore un autre temps universel ? Mais plus je réfléchis et plus je me demande qu'est-ce que c'est que le temps universel ?

  • #2

    Kinna (vendredi, 01 mai 2020 14:57)

    Je l'avoue et je le confesse : les propositions d'écriture que nous envoie Alice sont autant d'aiguillons qui arrivent à me sortir de l'engourdissement dans lequel je me sens glisser…
    Si je pense à l'engourdissement qui atteint toute la planète, je me dis que le temps universel nous joue un bien vilain tour. Enfin "jouer" n'est certainement pas le mot à employer : il ne faut pas se promener, se parler, s'embrasser, mais rester loin et distant. Barrières factices mais si vite installées et si bien respectées ! Comme si l'être humain était fait pour repousser les autres. Il faut aller contre sa nature, oublier les instants si riches de rencontres hebdomadaires, les parties de rigolades autour d'un bon repas et les courses poursuites organisées avec les enfants ou petits-enfants.
    Certains vont nous dire : "même les pierres ont résisté à cette période de confinement". Elles seront peut-être les seules, les pierres, à pourvoir s'honorer et se vanter d'un tel exploit !
    Les jours de confinement s'ajoutant à toutes les informations qui se contredisent quand elles ne sont pas stupides, mais néanmoins reprises et propagées à grande vitesse malgré les T.G.V. qui sont à l'arrêt, forcent la porte du bon sens et de la bonne humeur. Je sens que la lassitude, qui m'envahit de plus en plus souvent, se généralise.
    S.O.S. exercices physiques, méditation, lectures, films, jardinage ou bricolage : le temps s'écoule malgré tout et les petits bonheurs sont parfois insuffisants pour rétablir l'équilibre entre descente aux enfers et optimisme malgré tout. Aurons-nous une seconde chance pour, non pas retrouver "la vie d'avant" comme je l'entends dire parfois, mais simplement vivre et croire un peu en un avenir où l'humain sera au centre de toutes les préoccupations ?
    Je pourrais intituler ce texte "Coup de blues du 1er mai". Excusez-moi de l'avoir laisser s'exprimer en cette journée normalement dédiée à l'entraide. Si je le pouvais, j'offrirais un brin de muguet (ou brin de folie l'exige : un beau bouquet de muguet) à chaque lecteur des lignes qui précédent. Mais non : JE SUIS CONFINEE ! Impossible d'aller retrouver tous ces écrivains qui savent remuer par leurs textes la déprime qui s'installe : MERCI à eux pour leur action positive !

  • #3

    Françoise T. (vendredi, 01 mai 2020 16:11)

    Bivouac au bord du monde



    Dans ma cabane au bord du lac,
    l'usure du temps est un clapotis qui frémit à peine.

    Les oiseaux glissent sur l'éternité
    depuis l'outre-temporalité des ondes.

    Bientôt ils auront "Une seconde chance"
    pour prendre leur envol vers les bouts du monde.

    Ici "Même les pierres ont résisté" à l'immobilité
    pour voyager vers où leur attraction les appelait.

    La lumière qui se noie dans l'infini inondé
    rend "Le temps universel" et transparent.

    L'univers est un lac qui surplombe la plaine,
    Notre vie un long bivouac.

  • #4

    Michèle (jeudi) (vendredi, 01 mai 2020 16:52)

    Nous étions tous astreints à résidence, sans bracelet électronique mais avec le fil à la patte de l'attestation dérogatoire de déplacement...Le monde entier vivait pour une fois un temps universel , personne ne pouvait échapper à la règle.
    Cette période d'enfermement limitait nos libertés de déplacement mais non nos liberté intérieures. Pendant ce temps, la consommation connaissait une chute inexorable, le travail changeait de forme pour la plupart. Les plus pauvres souffraient davantage et des solidarités naissaient. L'humanité supporterait-elle cette situation ? En sortirait-elle vainqueur ? Oui ! car même les pierres ont résisté et notre globe terrestre s'est peu à peu débarrassé de la pollution, ,il a reconstitué sa couche d'ozone, les forêts ont à nouveau prospéré, distribuant leur oxygène à la terre entière, de violents ouragans ont chassé les dernières traces des nuages toxiques. Pour finir, la planète presque neuve redonna une seconde chance à l'humanité...

  • #5

    Catherine (vendredi, 01 mai 2020 19:16)

    Je me rappelle ce restaurant entre ciel et mer, la table dressée sur l'herbe fraîchement coupée rendait le temps universel.

    Pourquoi étais-je avec toi, vieux débris ? Vieux crapaud, je suis avec toi alors que j'ai envie de te saigner.

    La vie m'ennuie, l'amour est tellement futile, je tue le temps. A-t-on une seconde chance dans une autre vie, celle des bisounours comme ils disent avec dédain ? mais moi j'aime les bisounours.

    Peut-être vais je résister à l'appel du désespoir, même les pierres ont résisté, me dis-je sans conviction.

    Et là, au milieu de la salle, un homme, solaire, je le connais. Celui que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, chaleureux, un mot bienveillant pour chacun, merci Monsieur Aznavour. Peut être dans une autre vie, aurons nous le temps de parler de la mama, de la bohême....