J’ai lu tant de livres, je les dévore, surtout
en vacances, l’esprit libre pour se nourrir d’autre histoires, pour vivre par procuration.
« L’amour et les forêts » d’Eric REIHNART m’a marqué. A chaque étape de ma vie, je trouve un livre qui fait écho à ce que j’ai vécu.
Je me souviens, j’étais en vacances à la Tranche-sur-mer, ils allaient tous se baigner, « viens il n’y a pas beaucoup de vagues », me dit ma fille complètement secouée par cet atlantique toujours agité, toujours en proie à une cyclothymie que j’abhorre. « Je préfère lire », lui dis-je.
Cette histoire devenait mienne, elle me collait à la peau, je ne pouvais rien faire d’autre que m’absorber dans ces pages que j’avais vécues. Cette femme qui épouse un véritable prince charmant qui se révèle être un pervers narcissique, la torturant mentalement.
Hasard, quelques mois plus tôt, je quittais mari et enfants pour aller vivre chez un parfait inconnu, nous nous connaissions depuis un mois, j’étais ensorcelée. Je suis partie sans me retourner, mon mari était adossé, incrédule à une voiture à côté du 4x4 de mon prince, là j’avoue que mon cœur s’est déchiré mais j’ai foncé.
Et j’ai connu le destin de l’héroïne pendant six mois, un enfer, coupé de mes proches, il m’avait convaincu de demander le divorce, j’étais seule mais à l’inverse de la femme du livre, je suis vivante grâce à mes enfants et mon mari, qui m’ont sauvé in extremis au moment où il allait me faire sombrer.
Il y a eu d’autre livres, mais j’ai laissé une grande partie de ma mémoire dans toutes mes vies décousues.
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